mercredi 2 août 2017

Mourir, la belle affaire

Résumé : 

Équateur, Quito, 2 850 mètres d'altitude. Arturo Fernandez, médecin légiste, subtil et mélancolique observateur, raconte l'histoire de María del Carmen. Seule rescapée d'un accident de voiture, elle a promis à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouvait les chauffards. Mais peu de temps après, la jeune fille se suicide.
Arturo parle aussi de Paulina et de tous ces anonymes d'une cité ceinturée de montagnes et de volcans, fragilement bâtie sur des collines sillonnées de ravins.
L'enquête de l'inspecteur avance pourtant et tous ces récits peu à peu s'entrecroisent, tissant le tableau d'une ville violente, indifférente, passive devant l'injustice sociale, le destin et l'acharnement de la nature.
Un lieu où la mort est quotidienne et sans autres conséquences qu'intimes et tragiques pour ceux qu'elle frappe.

Mon avis : 

Le temps de la lecture de ce roman, j'ai posé mes valises en Équateur. C'est bien le dépaysement que je cherchais et je dois dire que j'ai été servi, par contre je suis dans l'ensemble un peu déçue par l'intrigue. Je suis donc extrêmement partagée....

Tout d'abord, on a affaire ici à un roman très noir ! Des morts a la pelle, de la violence et une image assez triste du pays. En bref, si vous êtes déprimés reportez votre lecture car ce roman ne vous remontera pas le moral. Et puis, je doute que vous ayez envie de réserver vos billets d'avions pour un voyage en Équateur en ayant achevé votre lecture. Malgré tout, il y a des pointes d'humour qui m'ont fait sourire : "Il y a des noms comme ça qui apparaissent de la façon la plus insolite ; en Équateur, il y a un Semen de los Dioses ("Semence-des-Dieux") Hernandez, ainsi que quelques Leidi Di Benitez, sans parler des Tres a Cero ("Trois-à-zéro"), pour fêter la victoire du club Barcelona de Guayaquil contre l'équipe Emelec au cours de l'un de ces derbys dont nul ne se souvient plus aujourd'hui, ou encore des Lenin Estalin, Ernesto Fidel, Napoleon, Quénédi et Voltèr, écrits directement comme ça. L'ignorance et les convictions de tous ordres vont souvent de pair. "


L'intrigue avait pourtant bien débuté, un accident de la route avec un délit de fuite et quelques années plus tard, la rescapé de l'accident se suicide. C'est l'occasion pour la police de rouvrir le dossier.
"Dans la police nationale, on respecte trois choses : les mères, la patrie et Dieu ; quant au reste, on avise en fonction des circonstances." Jusque là, j'étais satisfaite mais très vite le roman devient brouillon. Il y a trop de personnages, j'en ai plusieurs fois perdu mon latin... Dans ce cas-la, il est dur de suivre correctement l'enquête. Heureusement le roman est court et j'ai persévéré et à la fin enfin, les pièces du puzzle s'emboîtent.

C'est une découverte intéressante mais je suis malgré tout un peu déçue d'autant que la couverture et son annonce "le premier polar équatorien traduit en France" m'avait laissé sous entendre qu'il s'agissait ici d'un excellent roman. J'en attendais sans aucun doute un peu trop !

Lu dans le cadre du challenge : 
- Tour du monde en huit ans

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